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Schwartzman is back to Rushmore : c’est en tout cas la première idée qui explose lorsqu’apparait, dans une scène d’ouverture très andersonienne toute de voix off de narration et de plans frontaux du dernier Alex Ross Perry, Listen up Philip, la mèche rebelle de Max Fischer dans les longs cheveux de Philip Lewis Friedman, auteur new-yorkais à succès à l’orée de la publication de son second roman.
Meet Philip : narcissique, arrogant, critique, certes brillant et génial, mais paranoïaque, mesquin, méprisant, égocentrique et geignard. Un type charmant, donc.
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Tout à la fois tendre et amer, d’une précision chirurgicale dans la galerie des portraits qu’il propose, le film se veut un panorama entomologiste de nos petits ou gros travers, pervertissant les codes du récit à tel point qu’on ne sait plus trop bien s’il cloue Philip au pilori ou lui trouve des excuses. C’est le rôle notamment de la voix-off, ami habituel du spectateur, qui joue ici de sa blancheur narrative pour introduire un venin descriptif tout en se refusant à prendre parti, injectant un trouble assez réjouissant. Le titre peut alors s’entendre comme une incantation assez ironique, du « Listen up ! » Philip (« écoutez-moi bien », par Philip) au Listen up, Philip (Ecoute, Philip !), dualité d’un personnage triste perclus d’un romantisme trop important pour le monde réel qu’on regarde au fil des saisons passer à côté de sa vie.
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