[L’intégralité de l’article par ici : http://www.culturopoing.com/cinema/sorties-salles-cinema/richard-copans-un-amour-roman/20150323 ]
Chartres, 1939. Lucienne, vendeuse à la librairie Gallimard à Paris rencontre, lors d’une visite de la cathédrale, Simon, dit Sim, étudiant américain.
Sim, Sim Copans. La voix du jazz, mais aussi le père de Richard Copans, grand nom du documentaire français, créateur des Films d’ici, qui entreprend de nous conter leur histoire. Celle de leur amour, découvert dans la correspondance enflammée qu’ils s’échangeaient alors, et dont l’ouverture de la boite qui la protège constitue le point de départ du film. Celle d’ « un » amour, sur fond de guerre d’Espagne, d’engagement pour le communisme et de débarquement sur les côtes normandes, et dont le cinéaste a confié l’histoire à l’écrivain Marie Nimier, lui demandant d’en imaginer le récit qui tisse la toile de fond de cette quête entre histoire et Histoire.
Se passant le relais dans un jeu de piste entre voix-off et voix du récit (dit par Dominique Blanc), ils composent une polyphonie qui accompagne photographies et archives personnelles de l’époque, tandis que le cinéaste s’aventure sur les traces de l’intime.
Car ce qui court, des témoignages au roman, du film d’aujourd’hui aux archives papier d’hier, c’est avant tout mettre en scène pour éprouver humblement les potentialités d’un récit. Et si un jeune couple se regarde dans la chambre de bonne qui fut celle des parents du cinéaste, guidé par sa voix, qu’ils n’ont que 15 ans et n’ont jamais connu la guerre ni même les Copans, peu importe : le film, faire film s’évanouit quand on arrête de fantasmer et de « mettre en scène ».
Lire la suite : http://www.culturopoing.com/cinema/sorties-salles-cinema/richard-copans-un-amour-roman/20150323